Programmée pour cet été, l'appel d'offres pour les licences 4G sonnera l'avènement de la quatrième génération de téléphonie mobile. Sera-t-elle une révolution pour nos mobiles et comment faire pour s'y adapter ? Bien qu'il reste du temps avant son déploiement et les premiers forfaits adaptés, brossons tout de même le portrait de ce qui est censé revisiter l'Internet mobile.
Que faut-il attendre de la 4G ?
Son nom la définit comme étant la quatrième génération de réseau mobile. Elle succède à la 3G (UMTS) et ses évolutions en 3G+ (HSDPA) et 3G++ (HSUPA). La 4G peut, elle, être découpée en deux normes : 3,9G (LTE) et 4G (LTE Advanced).
Comparée aux réseaux 3G actuels, la 4G offrira un débit largement supérieur pour la connexion Internet mobile afin de répondre aux développement important des services gourmand en données. Ce débit pourrait atteindre 1 gigabit/s en stationnaire et 100 Mbits/s en mouvement.
Avec la 4G, c’est aussi le Wimax qui refait son apparition. Ce réseau fixe est autorisé à devenir mobile. Par contre, bien que son débit descendant soit supérieur à celui de la 4G avec 128 Mbits/s, il n’est pas considéré comme étant de la 4G.
Si l’on s’en tient aux délais observés lors de la dernière attribution d’une licence 3G, on peut estimer que la 4G mettra aux alentours de 2 ans avant d’engendrer des offres chez les opérateurs détenteurs d’une licence. En effet, Free a obtenu sa licence 3G en janvier 2010 et ne débutera pas le déploiement de Free Mobile avant fin 2011.
Pour accélérer le processus, le Conseil d'État promet d'ailleurs de baisser le prix des licences 4G si les opérateurs s'engagent à couvrir rapidement 99,6 % du territoire en 4G.
Pour accélérer le processus, le Conseil d'État promet d'ailleurs de baisser le prix des licences 4G si les opérateurs s'engagent à couvrir rapidement 99,6 % du territoire en 4G.
L’État français lancera un appel d’offres pour la distribution des licences 4G cet été. Free et les trois opérateurs historiques (Orange, Bouygues Télécom et SFR) sont en lice pour deux lots de 5 MHz et deux autres de 10 MHz.
Les plus grandes plages pourraient aller de préférence à Orange et SFR dû à leurs finances solides et à leurs nombres d’abonnés.
Les plus grandes plages pourraient aller de préférence à Orange et SFR dû à leurs finances solides et à leurs nombres d’abonnés.
Quelques pays ont déjà débutés des expérimentations. En Suède et en Norvège, Oslo et Stockholm sont déjà équipés depuis 2009. En France, à l’instar de la 3G, Paris et Lyon devraient être prises comme villes-tests pour la 4G juste après l’acquisition des licences.
Le débit???
Le débit est le paramètre qui révolutionne la téléphonie de génération en génération. Aujourd’hui, la 4G annonce donc un débit théorique de 100 Mbits/s en download (téléchargement vers votre mobile), soit l’équivalent d’une connexion Internet en fibre optique.
Des chiffres à mettre en perspective avec la 3G+ actuellement déployée en France et ses quelque 42 Mbits/s théoriques en download. En pratique, les utilisateurs dépassent rarement les 7 Mbits/s.
En effet, le débit disponible pour l'utilisateur est variable. Il dépend tout d'abord des performances de la puce intégrée, pour la 3G les smartphones haut de gamme les plus récents étant mieux optimisés.
De même la distance par rapport à l'antenne ou encore le nombre d’utilisateurs connectés simultanément peuvent influer sur les débits.
Ainsi, dans le quartier d’affaires de la Défense (92), il est difficile de capter correctement en 3G+ à cause du trop grand nombre de personnes utilisant les antennes.
De même la distance par rapport à l'antenne ou encore le nombre d’utilisateurs connectés simultanément peuvent influer sur les débits.
Ainsi, dans le quartier d’affaires de la Défense (92), il est difficile de capter correctement en 3G+ à cause du trop grand nombre de personnes utilisant les antennes.
En prenant pour exemple les antennes SFR, majoritairement câblées en 100 Mbits/s, si 100 personnes s’y connectent, le débit de chacun ne sera que de 1 Mbits.
Par contre, une telle antenne en rase campagne pourrait délivrer le débit maximum autorisé par un téléphone 3G de dernière génération (BlackBerry Torch, iPhone 4, Nexus S), soit à peu près 14 Mbits en étant proche de l’antenne. Le schéma n’évoluera pas pour la 4G.
Par contre, une telle antenne en rase campagne pourrait délivrer le débit maximum autorisé par un téléphone 3G de dernière génération (BlackBerry Torch, iPhone 4, Nexus S), soit à peu près 14 Mbits en étant proche de l’antenne. Le schéma n’évoluera pas pour la 4G.
Au-delà de la théorie, il va donc falloir patienter pour observer les débits réels. Au final, l’utilisateur sera gagnant, mais pas autant qu’un passage de l ‘ADSL (28 Mbits/s maximum) à la fibre optique (100 Mbits/s maximum).
INFO:
Le temps de réponse!
Autre point important : le temps de réponse. Si l’on considère que le débit forme un tunnel entre l’antenne et le smartphone, le temps de réponse correspond à la vitesse à laquelle l’un des deux protagonistes renverra une réponse à une requête à l'autre.
Testé sur un iPhone 3GS et un iPhone Edge via l’application Speedtest, ce temps de réponse est explicite. Il en moyenne de 900 millisecondes sur l'iPhone de première génération et de 550 millisecondes sur le 3GS.
Une différence qui est imputable à la puce réseau intégrée dans chaque appareil. Dans les faits, il faut près de deux fois plus de temps à un iPhone Edge pour recevoir une réponse à une requête que pour un 3GS.
La 4G et ses téléphones compatibles devraient encore améliorer les résultats obtenus.
Testé sur un iPhone 3GS et un iPhone Edge via l’application Speedtest, ce temps de réponse est explicite. Il en moyenne de 900 millisecondes sur l'iPhone de première génération et de 550 millisecondes sur le 3GS.
Une différence qui est imputable à la puce réseau intégrée dans chaque appareil. Dans les faits, il faut près de deux fois plus de temps à un iPhone Edge pour recevoir une réponse à une requête que pour un 3GS.
La 4G et ses téléphones compatibles devraient encore améliorer les résultats obtenus.
Quels usages pour la 4G ?
Le déploiement de la 4G permettra tout d'abord d’améliorer la qualité des usages existants. Ainsi, les communications vocales passeront a priori par les réseaux IP (VoIP) via le canal de données.
Déjà bien connue grâce à Skype, entre autres, cette technologie permettra de désengorger la bande passante réservée à la voix.
D’ailleurs, il est possible que les bandes voix et données soient rassemblées en une seule. Cela permettra d’augmenter la bande passante pour la consommation d'Internet en mobilité et de compresser les appels voix, moins gourmands en VoIP.
Déjà bien connue grâce à Skype, entre autres, cette technologie permettra de désengorger la bande passante réservée à la voix.
D’ailleurs, il est possible que les bandes voix et données soient rassemblées en une seule. Cela permettra d’augmenter la bande passante pour la consommation d'Internet en mobilité et de compresser les appels voix, moins gourmands en VoIP.
Cette abondance de mégabits devrait accélérer le multimédia mobile et, entre autres, le visionnage de vidéos HD en streaming. L'upload (téléchargement vers Internet) de vidéos devrait être rendu possible hors Wi-Fi.
De même, on peut espérer que la qualité des vidéos visionnées depuis YouTube ou Daily Motion ne seront plus dégradées par les opérateurs. Une opération courante actuellement afin de limiter l'encombrement des réseaux.
De même, on peut espérer que la qualité des vidéos visionnées depuis YouTube ou Daily Motion ne seront plus dégradées par les opérateurs. Une opération courante actuellement afin de limiter l'encombrement des réseaux.
Mais de nouveaux usages pourraient également émerger grâce à la 4G. Sont déjà évoqués des services de télé-éducation, de télésanté (surveillance de malades en mobilité) ou de sécurité des biens et des personnes via des systèmes d’alertes ou de vidéosurveillance mobile, par exemple.
Mon téléphone sera-t-il compatible ?
Non, c’est bien là une chose qu’il faudra changer. Comme pour la 3G, la 4G utilisera une nouvelle puce compatible avec le réseau concerné. Dès lors, même un iPhone 4 ou le dernier Galaxy S II de Samsung seront obsolètes.
Lors du lancement des premières offres 4G, il faudra simplement vérifier que le téléphone convoité est bien compatible 4G/LTE en bande 700 MHz, caractéristique inscrite sur la fiche technique.
Les smartphnones 4G annoncés
Les éditions 2011 du CES (Consumer Electronic Show) et du MWC (Mobile World Congress) ont été les théâtres de l’invasion du mobile 4G. Android est à l’honneur sur chacun d’entre eux. Samsung, Motorola, LG et HTC ont déjà leur modèle, voire plusieurs pour quelques marques.
Ces mobiles compatibles 4G/LTE ont commencé à sortir aux États-Unis, comme le Thunderbolt de HTC. Commercialisé à 670 $, il est tactile et arbore un processeur cadencé à 1 GHz.
Des caractéristiques que l'on devrait retrouver sur tous les mobiles attendus si l’on excepte le Samsung Infuse 4G et ses 1,2 GHz.
Des caractéristiques que l'on devrait retrouver sur tous les mobiles attendus si l’on excepte le Samsung Infuse 4G et ses 1,2 GHz.
En France, les téléphones 4G/LTE ne verront pas le jour tout de suite du fait de l’attente de l’attribution des licences 4G.
| Motorola ATRIX 4G | |||
| Motorola DROID BIONIC | |||
| LG Revolution | |||
| HTC ThunderBolt 4G | |||
| HTC Inspire 4G | |||
| Samsung 4G LTE | |||
| Samsung i997 Infuse 4G |
Les tablettes et PC pourront-ils se connecter ?
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